Après un échange portant sur le métier de journaliste [1], la façon de l’exercer, les débouchés possibles, les qualités nécessaires, la création du magazine "A fond !"..., Myriam Alizon a accepté de livrer ses conseils lors d’un atelier consacré à la technique de l’interview.

L’objectif, pour les élèves, était de se mettre alternativement dans la peau :

• du ou de la journaliste menant l’interview
• d’un ou d’une joueuse de football évoluant en milieu professionnel

Les situations, inspirées de contextes réels, avaient été préparées à l’avance.
Chaque élève tirait au sort deux situations et avait dix minutes pour y réfléchir : Quelles questions poser en tant que journaliste, comment inciter le joueur ou la joueuse à répondre... ? Quelles réponses apporter en tant que joueur ou joueuse lorsque l’on vient de rater plusieurs matchs, que l’on est pris en défaut sur une soirée "boîte de nuit" ou que des conflits ont lieu au sein de l’équipe ?

Les scènes étaient jouées puis commentées par les autres élèves, Myriam Alizon et les enseignants. Il s’agissait de comprendre les enjeux et difficultés des deux parties :

-* En tant que journaliste : commencer par flatter pour mettre la personne en confiance ; préparer des questions ouvertes qui encouragent le joueur ou la joueuse à détailler la réponse ; rebondir sur ses propos en demandant pourquoi, comment, combien... ; reposer la question un peu différemment lorsque la réponse attendue ne vient pas ; attirer l’attention sur les contradictions qui peuvent apparaître...

-* En tant que sportif ou sportive : donner une bonne image de soi, de son équipe, de son entraîneur, donc préparer des explications pour répondre aux rumeurs ou faits réels qui circulent dans la presse ou sur les réseaux sociaux ; répondre aux questions insistantes juste après un match malgré la fatigue ou décliner poliment ; détailler ses réponses, argumenter et trouver les moyens d’apparaître sympathique, sérieux, ambitieux et modeste mais déterminé à gagner... même quand la question incite juste à répondre "Oui" ou "Non".

Les troisièmes ont joué le jeu, avec plus ou moins de facilités pour s’adapter et improviser, mais toujours enthousiastes et ils peuvent être fiers de leurs prestations. Nous remercions encore Myriam Alizon pour les échanges et ses précieux conseils.